Action 5: Effectuer les tests disponibles sur la femme

Services de soins de niveau 2 ou intermédiaire (tous les niveaux entre le niveau 1 et le niveau 3) :

5. Effectuer les tests disponibles sur la femme : Les tests d’imagerie de base, y compris les ultrasons et l’hystérosalpingographie, et les tests de laboratoire endocriniens de base doivent être proposés lorsqu’ils sont disponibles et indiqués.

L’infertilité avec facteurs tubaires est la principale cause d’infertilité dans de nombreux milieux à faibles ressources et, par conséquent, une évaluation de la perméabilité des trompes est précieuse dans de nombreux cas. L’hystérosalpingographie (HSG) est un test de dépistage utile, notamment pour le diagnostic de l’occlusion tubaire distale avec et sans hydrosalpinx associée. Le diagnostic d’occlusion tubaire proximale est moins précis, car celle-ci peut être due à un spasme tubaire plutôt qu’à une véritable occlusion. Idéalement, l’occlusion proximale doit être confirmée par un deuxième test, généralement une laparoscopie. L’HSG peut également manquer la présence d’adhérences péritubiennes et ne peut pas être utilisé pour diagnostiquer l’endométriose. Les HSG ont un avantage thérapeutique car elles offrent une chance accrue de grossesse post-opératoire si un produit de contraste soluble dans l’huile est utilisé. (ASRM, 2012a ; NICE, 2012 ; Luttjebroer, et al, 2007 ; Lindgren, 2009)

On peut également introduire un liquide (solution saline) ou un produit de contraste dans l’utérus et diagnostiquer la perméabilité des trompes par échographie (HyCoSy ou échographie par infusion saline) ; mais cela nécessite une personne très expérimentée dans cette technique. (ASRM, 2012a, NICE, 2012) Déterminer le titre d’anticorps anti-chlamydia, si possible, car des titres élevés suggèrent fortement une pathologie tubaire. (Mol, et al, 1997 ; ASRM et SRS, 2008b)

Une échographie peut aider à diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques, une cause fréquente d’anovulation, et mettre en évidence d’autres pathologies telles que les kystes ovariens, les endométriomes (kystes au chocolat de l’endométriose), les fibromes utérins et les polypes endométriaux. Certains hydrosalpinx peuvent également être visibles à l’échographie. (ASRM 2012c, NICE, 2012 ; ASRM 2006a ; ASRM 2008f ; ASRM & SRS, 2008a ; ASRM et SRS, 2008b)

La majorité des femmes ayant des règles régulières tous les 25-35 jours ovulent. Cependant, lorsqu’il est disponible, un test de progestérone sérique en phase mi-lutéale, effectué 7 jours avant les prochaines règles, sert à confirmer la présence ou l’absence d’ovulation. Les tableaux de température basale du corps ne sont pas très fiables pour déterminer l’ovulation. (ASRM, 2012c ; NICE, 2012)