7. IST/VIH: L’infertilité est un facteur de risque pour les IST et le VIH. La gestion de l’infertilité permet de lutter contre la pandémie du VIH.

Les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA, sont des causes importantes d’infertilité et de mauvaise santé reproductive dans les pays en développement, notamment en Afrique subsaharienne, qui porte une grande partie du fardeau de la pandémie mondiale de VIH. L’infection par le VIH réduit la fécondité humaine par le dysfonctionnement des gonades, l’infection tubaire, l’interruption de grossesse et la mort subite du nourrisson. Les IST et le VIH sont donc des facteurs de risque importants pour l’infertilité, et la prévention des IST et du VIH et le traitement précoce des IST peuvent la prévenir.

Dans le même temps, l’infertilité est un facteur de risque pour les IST et l’infection par le VIH. En effet, l’infertilité est souvent à l’origine d’une instabilité conjugale dans les pays en développement. Selon les données disponibles, les femmes souffrant d’infertilité primaire ont entre 14 et 40 % plus de chances d’être divorcées ou séparées que les femmes fertiles. L’infertilité augmente considérablement la probabilité que les hommes épousent une 2e femme dans les sociétés où la polygamie est autorisée. L’infertilité est également associée aux relations extraconjugales, dont la prévalence est inconnue, et peut conduire à la prostitution lorsque les femmes abandonnées sont laissées dans une situation économique précaire. (Inhorn, 2009)

Les conséquences sociales de l’infertilité induisent donc un comportement qui expose les hommes et les femmes aux IST et au VIH. Des taux plus élevés d’infection par le VIH ont été documentés chez les femmes infertiles par rapport aux femmes enceintes.

Compte tenu de la forte prévalence de l’infertilité et des comportements sexuels à haut risque qui y sont associés, l’infertilité est considérée comme un moteur de l’épidémie de VIH en Afrique subsaharienne, avec une dynamique similaire possible dans d’autres régions. Par conséquent, la gestion de l’infertilité, par un éventuel effet stabilisateur sur les relations, peut aider à lutter contre la pandémie d’IST et du VIH.