OUTIL DE BASE 3:
COMMENT ADRESSER LES BARRIÈRES SOCIALES AUX SOINS DE FERTILITÉ
- Identifier et réduire les barrières socio-économiques, démographiques, religieuses et culturelles : Des barrières culturelles, religieuses et socio-économiques peuvent limiter l’accès aux soins. Lorsque ces obstacles sont identifiés, il est souvent possible de prendre certaines mesures pour réduire leur impact sur la limitation de l’accès aux soins de fertilité et pour identifier les traitements qui peuvent être offerts
- Identifier et gérer la concurrence de l’infertilité avec d’autres problèmes de santé sexuelle et reproductive : L’infertilité est en concurrence avec d’autres problèmes de santé reproductive considérés comme plus importants du point de vue de la santé publique. Il est néanmoins généralement possible de partager les ressources physiques si le personnel de santé est correctement formé
- Faciliter l’expérience du patient dans les réseaux de soins de santé : Il y a en général peu de communication entre les cliniques de soins de santé primaires et les hôpitaux qui leur font appel et où l’infertilité est diagnostiquée et traitée. Des stratégies doivent être développées pour combler le fossé qui existe entre les deux afin de fournir des orientations et des traitements efficaces.
- Identifier et améliorer l’éducation sur les facteurs de risque et encourager la participation des partenaires masculins: Mettre en place une éducation sexuelle dans les écoles peut réduire l’incidence des IST et des grossesses non désirées. De plus, impliquer les hommes dans l’éducation à l’infertilité peut améliorer la qualité de vie et les résultats familiaux des traitements de fertilité.
- Identifier les prestataires de soins de santé afin de développer des programmes d’éducation communautaire: Les prestataires de soins de santé doivent être formés pour éduquer la communauté en matière de prévention et de traitement de l’infertilité. Il convient de souligner l’interconnexion entre l’infertilité et la santé sexuelle et la santé générale
- Identifier les personnes infertiles et élaborer des protocoles de transition entre les soins primaires et les soins avancés : En identifiant les couples fertiles et infertiles, il est possible d’éduquer les couples avec une fertilité normale et de leur conseiller d’attendre afin d’éviter des interventions inutiles, tandis que ceux qui en ont besoin peuvent être traités ou orientés
- Évaluer l’impact psychosocial de l’infertilité au sein d’une famille : L’impact important de l’infertilité sur le/la patient(e), son/sa partenaire et leur famille doit être évalué et utilisé afin d’aider les patients et les autres personnes concernées/impliquées.
- Identifier les organisations qui peuvent encourager la sensibilisation à l’infertilité et influencer les décideurs : Identifier les dirigeantes, les législateurs et autres personnes sensibles aux personnes souffrant d’infertilité. Ces dirigeantes peuvent être encouragées à trouver des solutions pour améliorer l’accès à des soins de qualité en matière d’infertilité.
- Fournir une formation pour diagnostiquer et traiter l’infertilité de complexité faible et moyenne dans le cadre des soins de santé primaires : Développer la capacité à prendre en charge des traitements moins complexes au niveau des soins de santé primaires en formant les prestataires de soins de santé, tels que les infirmier-ères et les sages-femmes, et les mettre en relation avec leur centre de référence.
- Promouvoir les partenariats public/privé afin de permettre un meilleur accès aux traitements complexes : Le renforcement de la coopération entre les réseaux publics et privés peut permettre d’offrir des traitements plus rentables dans les cliniques publiques et peut contribuer à améliorer l’accès aux soins de santé.