6. Planning familial: L’intégration de la gestion de l’infertilité dans les services de planning familiale/santé reproductive renforce mutuellement ces services.

« Le planning familial doit aussi signifier planifier pour les familles » (Mahmoud Fathalla, ancien président de la FIGO).

Les méthodes contraceptives réduisent le risque d’infertilité ultérieure en prévenant les grossesses non désirées et les risques qui en découlent, associés à un avortement dangereux. De plus, quelle que soit leur efficacité contraceptive, les méthodes barrières réduisent le risque de maladies sexuellement transmissibles et de maladies inflammatoires pelviennes, qui peuvent provoquer une infertilité tubaire et masculine. Par conséquent, l’accès universel à des services de contraception de qualité réduira la prévalence de l’infertilité et s’inscrira donc dans une stratégie de prévention de l’infertilité.

La crainte de l’infertilité est toutefois un obstacle important à l’utilisation de la contraception dans de nombreux pays en développement. Des études menées en Afrique subsaharienne indiquent que de nombreuses femmes et hommes pensent que l’utilisation de la contraception peut entraîner une stérilité permanente (Dyer et al, 2002 ; Koster, 2010, 1999 ; Upton et Dolan, 2011). Dans le même temps, les services de planning familial existants favorisent généralement la prévention des grossesses, mais n’ont pas grand-chose à offrir à ceux qui désirent être féconds. La crainte de l’infertilité induite par la contraception, combinée à l’absence de gestion de l’infertilité, compromet l’utilisation de contraceptifs.

En intégrant la planification pour les familles dans les services existants de planning familial et de santé génésique, il est possible de réaliser des progrès pertinents en matière de santé reproductive. La gestion de l’infertilité consistera notamment à conseiller aux patients que la contraception ne provoque pas l’infertilité mais la prévient, tout en leur proposant un traitement de l’infertilité ou en les orientant vers un tel traitement. Ces mêmes services continueront à promouvoir la contraception, la santé sexuelle et le planning familial. Cette approche intégrée est susceptible d’améliorer la satisfaction des patients, l’utilisation des contraceptifs et la santé reproductive en général.